Obtention d'un numéro de TVA intracommunautaire

Dans quelles conditions une société étrangère doit s’immatriculer à la TVA en France ?

08/2025
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Lorsqu’une société étrangère réalise des opérations en France, elle peut être soumise à des obligations en matière de taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Dans certains cas, il est possible de demander le remboursement de la TVA française via la procédure prévue par la 13ᵉ Directive (pour les entreprises hors UE) ou par la 8ᵉ Directive (pour les entreprises de l’UE). Mais dans d’autres situations, la société doit obligatoirement s’immatriculer à la TVA en France et déposer des déclarations périodiques.

Identifier correctement ces cas de figure est essentiel pour sécuriser la fiscalité des opérations et éviter un risque de redressement.

Cyplom Avocats vous apporte les éclairages nécessaires pour déterminer quelles sont vos obligations.

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Quelles entreprises sont concernées ?

L’obligation d’immatriculation à la TVA en France vise les sociétés étrangères, établies dans ou hors de l’Union européenne, qui réalisent certaines opérations relevant du champ d’application de la TVA française.

En pratique, une société étrangère doit s’immatriculer notamment si elle :

  • effectue des livraisons de biens situés en France et au titre desquelles la société étrangère est redevable de la TVA,
  • réalise des prestations de services imposables en France, au titre desquelles la société étrangère est redevable de la TVA,
  • importe des marchandises en France,
  • réalise des livraisons intracommunautaires de biens depuis la France,
  • réalise des acquisitions intracommunautaires de biens soumises à la TVA.

Exemples pratiques

Une société américaine qui achète des marchandises auprès d’un fournisseur français avant de les vendre à des clients particuliers français doit s’immatriculer à la TVA en France.

Une suisse qui réalise une manifestation en France au profit de clients particuliers français.

Différence entre remboursement de TVA et immatriculation à la TVA

Une société étrangère doit distinguer deux situations :

  • Elle ne réalise pas d’opérations générant une obligation d'immatriculation à la TVA en France (par exemple des achats locaux suivis de ventes locales réalisées au profit d'une société disposant d'un numéro de TVA français) : elle peut demander le remboursement de la TVA française supportée (procédure 13ᵉ Directive ou 8ᵉ Directive).
  • Elle réalise des opérations générant une obligation d'immatriculation à la TVA en France (par exemple des achats locaux suivis de ventes locales réalisées au profit de particuliers) →elle doit s’immatriculer à la TVA et déclarer la taxe collectée et déductible via des déclarations périodiques (CA3).

Le choix de la bonne procédure est donc déterminant. Une erreur (ex. demander un remboursement selon la procédure de 13ème Directive au lieu d’une immatriculation suivie d'une demande de remboursement selon la procédure de 6ème Directive) entraîne un rejet de la demande et peut exposer l’entreprise à des pénalités.

Représentant fiscal : une obligation pour les sociétés hors UE

Les sociétés établies hors de l’Union européenne doivent désigner un représentant fiscal en France accrédité par l’administration fiscale. Celui-ci est responsable du respect des obligations déclaratives et du paiement de la TVA.

Exceptions : certains pays bénéficient d’accords de réciprocité ce qui dispense leurs entreprises de nommer un représentant fiscal, bien qu’une immatriculation à la TVA demeure nécessaire dans les cas visés. Très peu de pays sont concernés par cette exception. 

Quelles sont les démarches d’immatriculation ?

L’immatriculation à la TVA en France se fait auprès du Service des impôts des entreprises étrangères (SIEE). Le dossier doit comporter notamment :

  • un formulaire de demande d’immatriculation,
  • les statuts ou extrait du registre du commerce étranger,
  • une copie traduite des statuts / objet social,
  • un justificatif d’activité (contrat, factures, etc.),
  • la désignation d’un représentant fiscal le cas échéant.

Une fois l’immatriculation validée, la société se voit attribuer un numéro de TVA intracommunautaire commençant par « FR ».

Points de vigilance

Une société étrangère peut être tenue à l’immatriculation même si elle n’a aucun établissement stable en France.

L’administration fiscale distingue précisément les opérations autoliquidées (qui ne nécessitent pas d’immatriculation) et celles qui exigent une déclaration.

L’absence d’immatriculation alors que les conditions sont remplies peut entraîner des rappels de TVA, des pénalités et des intérêts de retard.

L’accompagnement de Cyplom Avocats

La détermination du régime applicable – remboursement de TVA ou immatriculation à la TVA – est une question sensible, qui dépend de la qualification juridique des opérations. Cyplom Avocats, cabinet exclusivement dédié à la TVA, assiste les sociétés étrangères pour :

  • analyser la nature des opérations réalisées en France,
  • identifier les obligations déclaratives applicables,
  • préparer et déposer les demandes d’immatriculation auprès du SIEE,
  • accompagner les entreprises et leurs représentants fiscaux dans le suivi de leurs obligations déclaratives.

Notre expertise en matière de TVA internationale vous permet de sécuriser vos opérations et de prévenir tout risque fiscal en France.

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