Taux de TVA

Taux de TVA : comment gérer les erreurs

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Dans certaines activités, les entreprises sont soumises à plusieurs taux de TVA. Les PME du bâtiment, de la vente de marchandises ou de la restauration en sont un bon exemple. L’administration des différents taux s’avère délicate, et peut entraîner des erreurs sur les factures, et donc des complications financières et légales. Sans parler de l’impact négatif sur la confiance des clients dans l’entreprise.

Voyons de plus près d’où elles peuvent venir, comment les identifier et surtout comment les régulariser auprès de l’administration fiscale, ainsi que les meilleures pratiques pour les prévenir à l'avenir.

Erreurs de TVA sur les factures : quelles sont-elles ?

Lors de la facturation au client, nul n’est à l’abri de fautes, de méprises sur les taux, à part si votre entreprise utilise un logiciel puissant et bien calibré… et encore. En effet, un mauvais taux de taxe sur la valeur ajoutée peut apparaître, y compris lorsque l’artisan, le chef d’entreprise ou le service comptable fait bien son travail.

TVA perçue en trop… ou en moins

C’est un exemple de méprises courantes, surtout comme dit plus haut quand l’entreprise doit « jongler » avec plusieurs taux de TVA.

Dans le cas du bâtiment, suivant les chantiers voire les différents lots, la TVA varie du taux normal de 20 % pour un travail de remise à neuf de la charpente, au taux réduit de 10 % voire 5,5 % pour les travaux de rénovation énergétique d’un logement.

Autant de possibilités d’erreurs entraînant soit un paiement excessif de TVA qui impacte la trésorerie de l’entreprise, soit un manque qui peut déboucher sur des sanctions ou des pénalités par l’administration fiscale. Ainsi qu'une régularisation potentiellement coûteuse.

Facturation de la TVA sur une opération non-imposable

Il existe dans l’activité de certaines entreprises des opérations ou prestations non-imposables ou des opérations bénéficiant de régimes spéciaux et d’exonérations. Ces malentendus sont dus à une mauvaise compréhension des catégories fiscales. Des produits ou services censés être exonérés de TVA sont facturés avec, ou vice et versa.

Le bon taux de TVA… mais sur le mauvais montant

Enfin, et c’est une méprise de moins en moins courante grâce à l’automatisation de la facturation, il suffit de se tromper dans les différentes prestations, vente de biens ou de services aux clients, pour avoir au final une TVA incorrecte.

Le bon taux de TVA… mais sur le mauvais montant

Enfin, et c’est une méprise de moins en moins courante grâce à l’automatisation de la facturation, il suffit de se tromper dans les différentes prestations, vente de biens ou de services aux clients, pour avoir au final une TVA incorrecte.

La source des erreurs de taux de TVA

Ces soucis proviennent de diverses problématiques, et les connaître est indispensable pour les éviter.

Les erreurs humaines sont parmi les plus courantes, résultant de la saisie incorrecte des taux de TVA lors de la facturation ou de la comptabilisation. Ces fautes découlent souvent d’une formation inadéquate du personnel, de la complexité de certains logiciels de comptabilité et/ou des règles fiscales. Un artisan ou une TPE, accaparés par leur travail quotidien, ont souvent du mal à être à 100 % efficace sur la comptabilité.

Les problèmes de classification se produisent lorsque les produits ou services sont mal classés, souvent en raison d'une compréhension insuffisante des catégories fiscales pertinentes.

Les éventuels changements législatifs sont également un exemple de défaillance comptable. De même, la création de nouveaux biens ou services, le déploiement de l’activité en dehors de la France, l’achat d’une autre société, etc. : les évolutions même de l’entreprise engendrent souvent des modifications fiscales ou de nouvelles réglementations en matière d’impôts.

Les soucis surviennent aussi lorsque les logiciels de comptabilité ou de gestion des ventes ne sont pas correctement utilisés et mis à jour pour refléter les taux de TVA d’actualité, entraînant l'application de taux incorrects. Utiliser une solution logicielle mal paramétrée en amont multiplie les cas de méprises possibles sur le taux de TVA appliqué, surtout lorsque les volumes de ventes ou le nombre de clients sont élevés.

Les erreurs de communication entre les départements internes, comme entre les équipes de vente et de comptabilité, peuvent entraîner des divergences dans les taux.

Enfin, les faiblesses de documentation et de suivi se produisent lorsque les enregistrements des transactions ne sont pas correctement maintenus, rendant difficile la vérification de l'exactitude des taux de TVA appliqués.

Ces diverses exemples de méprises soulignent l'importance d’un travail en amont sur le sujet, d'une formation continue, d'une communication claire et de systèmes de gestion robustes pour minimiser les risques de fautes et déclarer le taux de TVA adéquat.

Processus de correction des erreurs de taux de TVA

Corriger les inexactitudes en matière de taux de TVA est essentiel pour assurer la conformité fiscale de l'entreprise et éviter les pénalités. Le processus de correction peut être complexe, mais il est crucial de le suivre de manière rigoureuse pour minimiser les impacts financiers et légaux.

Identification des problèmes

La première étape consiste à identifier précisément les erreurs de taux de TVA. Il existe plusieurs méthodes :

  • Vérification régulière des déclarations de TVA : les entreprises ou artisans doivent examiner minutieusement leurs déclarations de TVA pour s'assurer que les taux appliqués sont corrects. Et comparer les taux facturés avec les taux légaux applicables.
  • Audits internes : effectuer des audits internes périodiques permet de détecter les erreurs avant qu'elles ne deviennent problématiques. Ces audits doivent être conduits par des équipes formées spécifiquement aux règles de TVA.
  • Audits externes : faire appel à des consultants externes offre une perspective impartiale et experte, garantissant une vérification approfondie des pratiques de TVA.
  • Utilisation de logiciels spécialisés : les outils informatiques avancés peuvent automatiser la vérification des taux de TVA et identifier les anomalies rapidement et avec précision.

Rectification des déclarations de TVA

Une fois les erreurs identifiées, la prochaine étape est de rectifier les déclarations de TVA :

  • Amendement des déclarations : les entreprises doivent soumettre des déclarations rectificatives pour corriger les taux de TVA erronés, soit en modifiant les déclarations déjà soumises soit en remettant de nouvelles déclarations pour les périodes concernées.
  • Communication avec l'administration fiscale : il est essentiel de notifier l'administration fiscale des méprises identifiées et des corrections apportées. Cette communication doit être transparente et documentée pour éviter toute ambiguïté et montrer la bonne foi de l'entreprise.
  • Documentation complète : les entreprises doivent maintenir une documentation détaillée des problèmes identifiés, des corrections apportées et des communications avec l'administration fiscale : copies des déclarations rectificatives, des correspondances avec les clients, preuves de paiement ou de remboursement, etc. (toutes les informations susceptibles d’être demandées pour la suite des opérations).

Récupération des montants payés en trop

Pour les erreurs où des montants de TVA ont été payés en excès, les entreprises peuvent entamer une procédure de récupération de la différence :

  • Demande de remboursement : une demande de remboursement doit être soumise à l'administration fiscale, accompagnée de la documentation justificative. Cette demande doit détailler les erreurs commises, les montants concernés, et les corrections apportées.
  • Crédit de TVA : si l’imputation n’est pas possible sur la déclaration déposée au cours du mois, les entreprises peuvent bénéficier d'un crédit de TVA. La différence pourra être imputée sur les futures déclarations de TVA. Ce crédit permet de compenser les montants payés en trop avec les montants dus ultérieurement.
  • Suivi administratif : le processus de remboursement peut prendre du temps et nécessite un suivi administratif rigoureux. Les entreprises doivent être prêtes à fournir des informations supplémentaires si requis par l'administration fiscale.
  • Consultation d'avocats fiscalistes : faire appel à des avocats fiscalistes spécialisés en TVA facilite le processus de demande de remboursement. Leur travail consiste à conseiller sur les meilleures pratiques et assurer que toutes les étapes sont conformes aux exigences légales. Les avocats disposent également de la possibilité de déposer une réclamation auprès de l’Etat afin d’obtenir les montants trop versés.

Régularisation des montants sous-payés

Lorsque des montants de TVA ont été sous-payés, il est crucial de les régulariser rapidement pour éviter des pénalités :

  • Paiement des montants manquants : les entreprises doivent calculer les montants de TVA sous-payés et procéder à leur paiement dans les délais impartis par l'administration fiscale.
  • Gestion des pénalités : des pénalités peuvent s'appliquer pour les montants sous-payés. Il est important de comprendre ces pénalités et, si possible, de négocier avec l'administration fiscale pour les réduire. Les avocats fiscalistes sont particulièrement utiles dans ces négociations.
  • Prévention future : après la régularisation, les entreprises doivent mettre en place des mesures pour éviter que ces soucis sur le taux de TVA applicable ne se reproduisent : formation et information du personnel, audits, etc.

Mise à jour des systèmes de comptabilité

Pour prévenir les futures erreurs de taux de TVA applicable, il est essentiel de maintenir des systèmes de comptabilité à jour :

  • Révision des logiciels de comptabilité : assurer que les logiciels de comptabilité sont configurés correctement pour appliquer les bonnes TVA aux bonnes factures, surtout s’il existe des taux réduits ou différents bien sûr, et que les mises à jour sont effectuées régulièrement. Mais aussi qu’ils soient calibrés pour éviter les fautes en amont : devis, factures, erreurs sur les prix des biens et services, les prestations, etc.
  • Formation continue : former le personnel aux changements dans les règles de TVA et aux meilleures pratiques de comptabilité.
  • Procédures internes : créer des procédures strictes au sein de tous les services concernés de l’entreprise pour la vérification des taux de TVA appliqués et pour la gestion des déclarations fiscales.

Gestion de la relation avec les clients en cas d'erreur de taux de TVA

Au-delà de la conformité fiscale, les erreurs de TVA se produisant sur les factures, il est crucial de communiquer avec le client. Non seulement pour maintenir la confiance et la satisfaction de la clientèle mais aussi pour trouver si possible une solution avant une régularisation.

Communication proactive

La première étape consiste bien sûr à informer les clients concernés dès que l'erreur est détectée. Une communication rapide et claire est essentielle pour éviter tout malentendu ou frustration. Voici quelques étapes à suivre :

  • Notification : envoyer un courriel ou une lettre aux clients expliquant l'erreur de taux de TVA, les raisons de celle-ci, et les mesures que vous prenez pour la corriger. Vous pouvez aussi téléphoner au client, mais il vous faut impérativement des traces écrites à remettre éventuellement sur demande des impôts si nécessaire.  
  • Excuses et assurances : présenter des excuses sincères pour l'inconvénient causé et assurer aux clients que des mesures sont en place pour éviter que l'erreur ne se reproduise.
  • Documentation jointe : fournir des copies des factures corrigées avec les taux de TVA appropriés.

Correction des factures et/ou du taux de TVA

Corriger les factures erronées est une étape nécessaire pour rétablir la situation financière du client. Les corrections prennent plusieurs formes :

  • Émission de factures rectificatives : envoyer des factures corrigées avec les taux de TVA corrects et les montants ajustés.
  • Nouvelle facturation : pour les erreurs de sous-facturation de TVA, émettre une nouvelle facture pour couvrir la différence due.

À savoir : la Cour de cassation, arrêt du 6 juillet 2023, stipule qu’un artisan ne peut réclamer un complément à son client en cas de problèmes sur le taux de TVA applicable sur son travail. L’artisan s’était trompé et avait appliqué un taux réduit à 5,5 % à son client au lieu de 20 %. La Cour de cassation a cassé le jugement de la cour d’appel : « un professionnel ne peut pas réclamer un complément de TVA dans le cas où il facture à un taux erroné, sauf si les parties sont convenues d’une telle rectification ou si le client a rempli de manière inexacte l’attestation fiscale remise par l’artisan ».

D’où l’importance pour une entreprise artisanale de « verrouiller » en amont la gestion de la taxe sur la valeur ajoutée.

Suivi et support client

Assurer un suivi approprié et offrir un support client dédié aide à établir la confiance :

  • Ligne d’assistance dédiée : créer si possible une ligne d'assistance ou une adresse courriel spécifique pour traiter les questions et préoccupations des clients concernant l'erreur de TVA. Les PME l’intègrent dans le SAV, les petites entreprises artisanales n’en ont pas les moyens évidemment.
  • Réponses rapides : assurer que toutes les questions des clients reçoivent une réponse rapide et professionnelle.
  • Feedback client : solliciter le retour des clients sur la manière dont l'erreur a été gérée pour améliorer les processus futurs.

Renforcement de la confiance

Pour regagner et renforcer la confiance des clients, il est essentiel de démontrer que l'entreprise a pris des mesures concrètes pour éviter de futures erreurs :

  • Transparence : partager les actions créées et le travail en amont pour corriger les erreurs et prévenir leur récurrence, comme la formation du personnel et la mise à jour des systèmes de comptabilité.
  • Engagement qualité : réaffirmer l'engagement de l'entreprise envers la qualité du service et la satisfaction du client.

Se faire aider par un avocat fiscaliste spécialisé en TVA

La gestion des erreurs de taux de TVA peut s'avérer complexe et chronophage pour les entreprises. Faire appel à un avocat fiscaliste spécialisé en Taxe sur la Valeur Ajoutée facilite grandement ce travail et garantir une conformité fiscale optimale.

À noter : demander l’aide à de tels experts n’est pas réservé aux grandes entreprises. Il nous arrive souvent de travailler avec des TPE-PME et des artisans qui ne peuvent bénéficier d’autant de moyens. Ce sont eux les plus fragilisés dans la gestion comptable qui demande un travail quotidien important, voire décourageant.

Place aux experts

Les avocats fiscalistes spécialisés en TVA possèdent une expertise approfondie des réglementations fiscales et des taux applicables. Leur travail consiste à fournir des conseils précis et adaptés aux besoins spécifiques de chaque client. Dans les cas d'erreurs de taux de TVA, ils analysent les factures et déclarations pour identifier rapidement les taux erronés et les corrections nécessaires. Ils sont également en mesure d'appliquer les procédures de rectification de manière conforme et efficace, réduisant ainsi le risque de pénalités, surtout lors de l’application erronée de taux réduits.

Assistance dans les démarches administratives

L'un des principaux avantages de travailler avec un avocat fiscaliste est sa capacité à piloter les démarches administratives complexes. Il peut demander des remboursements de TVA payée en trop en soumettant les demandes appropriées à l'administration fiscale. De plus, nos experts ont l’habitude de communiquer directement avec les autorités fiscales pour clarifier les cas d'erreur et s'assurer que les corrections et autres opérations sont correctement enregistrées.

Gestion des relations clients

En cas de soucis de taux de TVA sur les factures, la relation avec les clients peut être affectée.

Un avocat fiscaliste aide à gérer cette situation de manière professionnelle en rédigeant des notifications aux clients expliquant les erreurs et les mesures correctives prises. Ils assistent également dans l'émission de factures rectificatives et dans la mise en place de crédits ou remboursements nécessaires. De plus, ils peuvent fournir une ligne de support pour répondre aux questions et préoccupations des clients, renforçant ainsi leur confiance et leur satisfaction.

TVA : mieux vaut prévenir que guérir

C’est un peu notre leitmotiv dans tout ce qui concerne la taxe sur la valeur ajoutée : il faut travailler en amont pour éviter les problèmes.

Notre cabinet travaille souvent avec des entreprises, même modestes, pour installer des mesures préventives afin d’éviter les erreurs futures.

De l’artisan qui a du mal avec les chiffres à l’entreprise internationale qui se trouvent devant des situations complexes en matière de TVA , nous sommes à même de fournir un service de haute qualité et personnalisé.

À noter : en plus d’être un des seuls cabinets d’avocats fiscalistes spécialisés uniquement sur la TVA, nous formons en matière de TVA et développons surtout des outils informatiques personnalisables. Notre solution en ligne est efficace, sécurisée, constamment mise à jour, et surtout facile à utiliser, allégeant ainsi le travail des personnes qui s’occupent des factures et de la TVA, tout en automatisant la plupart des étapes jusqu’à la déclaration fiscale.

En résumé, le travail d'un avocat fiscaliste est un investissement précieux pour la conformité et la tranquillité d'esprit des entreprises qui, débarrassées de « l’épée de Damoclès » de possibles fautes en matière de taux de TVA, peuvent se concentrer sur leur activité, leur travail.

Contactez rapidement, par téléphone ou en ligne, un de nos experts de la taxe sur la valeur ajoutée, il saura en quelques minutes vous faire bénéficier de son analyse professionnelle pour, au cas par cas, optimiser vos futures opérations. Vous pouvez, en attendant, jeter un œil sur notre page « client » pour des exemples de réussite allant de grandes entreprises internationales à des sociétés artisanales.

 

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